Networking : 2 secrets pour réseauter plus sereinement (et se faire recruter)

Votre association d’anciens, votre mentor et votre boss vous en parlent.

LinkedIn vous en rebat les oreilles.

Les outplaceurs et les coachs carrière l’ont sans cesse à la bouche.

Le réseau.

“Networking or not working.” 80% des postes sont enfouis dans le marché caché, accessibles seulement par le réseau — dit-on.

Plus les fonctions sont élevées, plus le réseau joue un rôle capital, direct ou indirect, dans le recrutement.

Ceux qui changent de secteur et/ou de fonction ? Ils doivent im-pé-ra-ti-ve-ment réseauter, pour montrer patte blanche et être enfin reçu par les recruteurs…

Alors le réseau, vous avez bien compris que vous devez l’utiliser, merci !

Seulement voilà ce que vous me confiez en entretien ou lors d’ateliers sur le réseau :

  • Comme vous changez d’univers, vous pensez que vous n’avez pas encore le bon réseau.

  • Vous trouvez intimidant d’aller déranger des personnes que vous ne connaissez pas pour leur parler d’un secteur et/ou un métier dans lequel vous êtes débutant.

  • Ou bien vous êtes un peu endormi sur vos lauriers et votre beau parcours en interne si bien que vous ne savez pas ou plus faire de réseau.

  • Ou encore vous savez faire dans le cadre de votre job, pour votre entreprise — mais pas pour vos propres projets.

Comme toute cette entreprise de réseautage obligée finit par devenir angoissante ou pénible, certains m’évoquent les stratégies et questions suivantes :

  • “Je ne connais personne dans le milieu donc le réseau ne marchera pas pour moi. Du coup, je réponds à des annonces.” (Rationnel)

  • “J’ai envoyé des mails / messages via LinkedIn à tout mon réseau pour expliquer ce que je cherche mais je n’ai aucun retour pour l’instant.” (Esseulé)

  • “Je ne faisais pas de réseau jusqu’ici, un ami m’a mis en contact avec un membre du directoire de Dugenou SA : qu’est ce que je dois lui dire ??” (Nerveux)

  • “Si le reste ne marche pas, je ferai du réseau. Rendez-vous dans 3 mois.” (En hibernation)

Le problème : ces personnes ont au fond l’idée bien connue que “réseau = piston”. Elles mettent une pression terrible sur leurs interlocuteurs (“Trouvez-moi un job !”) et sur elles-mêmes (“Il fait que je rencontre un décideur super haut placé !”). D’où l’envie de s’en débarrasser le plus vite possible (pression supplémentaire !) ou de reporter à plus tard… au risque de ne pas réussir le changement dont elles ont envie.

Pourtant on peut aborder le réseau avec beaucoup plus de sérénité et d’efficacité !

Voici deux réflexes à travailler et adopter pour développer votre compétence “réseau” et obtenir les résultats auxquels vous aspirez.

Psst, Voici le Secret N°1

Vous ne le saviez peut-être pas, mais vous voilà devenu journaliste !

Quittez votre étiquette de chercheuse d'emploi ou de quémandeur de job.

Celle-là, elle embarrasse tout le monde :

  • Vous d'abord, qu'elle positionne en demandeur plus ou moins désespéré.

  • Vos interlocuteurs ensuite, qu'elle somme de vous trouver un poste — ce qui n'est ni facile, ni agréable.

Enfilez plutôt votre casquette d'investigateur, d’enquêteur, de journaliste ou bien d'expert en devenir, bref de (futur) fin connaisseur du secteur et/ou métier que vous investiguez.

Vous êtes un pro en quête d'infos. Vous avez des questions plein la tête, c’est même votre point de départ pour dresser la liste des personnes que vous aimeriez rencontrer.

Donc : oubliez à la maison votre CV et votre pitch à rallonges. Ouf !

Cela ne vous empêche pas de présenter rapidement qui vous êtes ainsi que votre démarche d’investigation lors de vos prises de contacts (mail, invitations LinkedIn, coups de téléphone) et bien sûr en démarrant vos entretiens réseau. Ni d'être transparent sur votre situation lorsqu'on vous pose la question. Bien sûr que vous cherchez un poste !

Mais là n'est pas le sujet. A vrai dire, dans un premier temps, vous n’êtes pas le sujet.

Le sujet, ce qui vous intéresse, c'est chaque personne que vous rencontrez et ce qu’elle peut vraiment vous apporter : son expérience, son témoignage, son avis, son feedback lors que vous avez un projet à exposer, ses idées, ses conseils. Et ses contacts.

En réveillant votre curiosité pour votre future activité et pour chaque personne que vous rencontrez, vous vous placez en position de pair ou futur pair professionnel.

C’est la bonne manière de nouer une relation de qualité, qui vous sera bénéfique dans le temps, de mettre votre interlocuteur en confiance pour qu’il vous offre informations fines et introductions auprès des bonnes personnes à rencontrer.

Secret n°2 : commencez par le plus facile !

Si vous constatez que vous avez des difficultés à démarrer ou accélérer votre démarche réseau, alors organisez d’abord des rendez-vous “faciles” à prendre pour vous, sans enjeu immédiat de recrutement.

Histoire de vous mettre en marche, de vous entraîner et de gagner en confiance en vous. Réseauter c’est comme tout, ça s’apprend : commençons par de petits objectifs avant de sortir peu à peu de notre zone de confort (et du cercle des interlocuteurs que nous connaissons déjà).

Exemples suivant le stade où vous en êtes :

  • Interviewez un ami d'ami sur son métier que vous connaissez mal. Ou une personne qui exerce un métier qui vous a toujours fait rêver de loin.

  • Prenez un café avec quelqu'un que vous aimez pour lui parler de votre projet de transition, obtenir un feedback et peut-être un premier nom de personne à rencontrer.

  • Débusquez une personne qui a déjà réussi la transition professionnelle que vous souhaitez faire pour qu’elle vous raconte son aventure.

  • Entrez un contact avec un fournisseur de l'entreprise.

  • Parlez avec une personne qui a quitté l'entreprise.

  • Rencontrez une personne dans un service administratif éloigné de celui que vous visez pour comprendre la culture et le fonctionnement de l’entreprise.

Bref : commencez par des entretiens faciles. Au fil de votre démarche et des contacts que vous obtiendrez, l'enjeu augmentera naturellement.

Quand vous rencontrerez un futur n+1 potentiel, vous aurez en main toutes les cartes en main, informations précises et confiance en vous, pour faire le bon entretien : celui qui lui donnera envie de vous recruter.

Et vous, avec quelle attitude abordez-vous le réseau ?

Si vous ne savez pas comment démarrer ou faire grandir votre démarche réseau,

Si vous n’obtenez pas assez d’entretiens réseau ou de recommandations,

Si vous ne savez pas comment vous appuyer sur le réseau pour décrocher le job de votre coeur :

Marine Griot